MADS MIKKELSEN, LE DIABLE AU CORPS

L’impassibilité et le silence sont chez Mads Mikkelsen une marque de fabrique, les rôles sans réplique une spécialité. Son allure sculpturale est telle que sa simple présence revêt une dimension dramaturgique. Chez lui, tout passe d’abord par le corps. C’est son principal outil de travail, qu’il modèle et engage à chaque film. Pour la majorité des audiences mondiales, l’acteur danois reste associé à ses personnages de « méchant » dans des superproductions hollywoodiennes – « Casino Royale », « Doctor Strange », « Hannibal », « Les Animaux Fantastiques »

Pourtant, il navigue avec une aisance peu commune entre deux eaux, alternant entre grosses franchises cinématographiques américaines et films indépendants plus modestes et confidentiels. Si l’acteur parvient à passer d’un univers à un autre sans être catalogué, c’est parce qu’il possède une approche très physique – grâce à son passé d’ancien gymnaste - et pragmatique de son métier. Tel est le parti pris de notre documentaire.

Extraits de films et interventions de réalisateurs prestigieux nous aideront à tirer le portrait de cet acteur si singulier. Nous pouvons compter entre-autres : Nicolas Winding Refn, qui lui a offert son premier rôle et a tourné avec lui à quatre reprises ; Thomas Vinterberg, ami proche de Mads Mikkelsen et réalisateur de « La Chasse » et « Drunk » ; Susanne Bier, réalisatrice de « After the Wedding » et « Open Hearts » et Anders Thomas Jensen, qui a tourné cinq films avec Mads Mikkelsen.